Les négociateurs doivent se focaliser sur la valorisation des déchets plastique en tant que matières premières circulaires
Paris, mercredi 17 avril 2024.
D’après Virginia Janssens, Directrice générale de Plastics Europe :
« Afin que les négociations sur le Traité mondial sur les plastiques aboutissent à un accord, à la date prévue, nous appelons chacun, y compris l’industrie et les Gouvernements, à rapprocher leurs efforts et à se concentrer à Ottawa, sur l’identification de solutions communes.
Face au problème des déchets plastique, nous croyons que la transition d’un écosystème linéaire vers un écosystème circulaire des plastiques, dans lequel toutes les applications plastique sont réutilisées, recyclées et gérées de manière responsable, est fondamentale. Et la manière la plus efficace d’accélérer cette transition, tout en préservant les apports des plastiques à la société, est que le Traité fasse des déchets plastique, une ressource dotée d’une vraie valeur.
Plus la valeur économique des déchets plastique est élevée, plus il est dissuasif de les abandonner dans l’environnement, de les mettre en décharge ou de les incinérer. Il devient alors plus intéressant encore de les réutiliser et de les recycler. Soit une incitation à investir massivement dans les infrastructures de traitement des déchets et dans l’innovation avec, à la clé, de la croissance et des emplois.
C’est pourquoi nous demandons instamment aux négociateurs de porter leurs efforts sur des mesures politiques qui augmentent la valeur des déchets plastique comme matières secondaires en en accroissant la demande, y compris par l’introduction, au niveau national, d’objectifs d’intégration de contenu recyclé par secteur utilisateur.
Les politiques et dispositions qui permettent d’accroître la valeur des déchets plastique doivent être accompagnées de mécanismes financiers durables. Les systèmes de REP (Responsabilité élargie du producteur) sont un exemple de mécanismes financiers et opérationnels qui peuvent être efficaces pour gérer la fin de vie des produits.
Alors que les négociations doivent être conduites avec célérité et ambition, nous devons éviter de prendre des décisions toute faites et superficielles, ce qui aurait des conséquences involontaires sur les plans environnemental et socio-économique et minerait notre capacité à appliquer le Traité de manière effective.
Plutôt que des interdictions et des listes négatives, qui sont des mesures à l’emporte-pièce et contreproductives, nous appelons les négociateurs à soutenir une approche par application et fondée la science. Une telle approche nous permettrait d’identifier et d’éliminer les produits plastique problématiques parmi ceux que l’on retrouve dans l’environnement, sans créer de dommages environnementaux additionnels, ni de dégâts socio-économiques inutiles. »
Nicolas Milcent
Agence ACCOMS
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